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Trace GPS du Samedi - Ste Croix
Trace GPS du Dimanche - St Andre
Trace GPS du Samedi - Ste Croix
Trace GPS du Dimanche - St Andre
L’organisation de ce week end fut tumultueuse. C’était à l’ origine une sortie club prévue par le DCBSL et annulée pour des raisons de manque d’encadrement pour les jeunes pilotes et les élèves. Nous étions quelques un à avoir bloqués notre week end et nous avons donc décidés avec Isa le Kiwi de prendre le relai et d’y aller quand même en essayant de motiver le plus de monde possible. 7 Pilotes on répondus présents presque aussitôt. Paolo, Jean-Yves, Jean-Marie, Jean-Michel, Aodrenn, Andre et moi. Beaucoup de mails et de coups de tel plus tard, nous partons finalement le vendredi en fin de journée avec Paolo, Isa, Andre, Jean-Marie et moi-même (et Jasmine). Aodrenn nous rejoindra directement là-bas avec son bus n’habitant pas dans notre coin et Jean-Yves et Jean-Michel viendrons le lendemain matin. Nous arrivons au camping du Mont-Denier pour le coucher du soleil après avoir traversé les Gorges du Verdon…Paysage magnifique surtout a cette heure de la journée. Pendant le trajet, nous parlons delta et vol libre et surtout de notre projet commun avec Paolo après un coup de tel inopiné de Gil a ce sujet : Fly Morocco 2011 est officiellement lancé a ce moment et l’Atlas Open 2012 Inch Allah ;o)
Arrivés devant le Camping (nous avions ‘rdv’ avec Aodrenn mais il a eu des difficultés sur la route et arrivera plus tard), nous découvrons un cadre grandiose et un camping hors du commun situé directement au pieds du Mont-Denier et au milieu des champs de lavande…Le temps de prendre quelques photos du coucher de soleil, nous prenons possession de notre Tipis et de nos emplacements pour le Kalifornia de Paolo et le Touran de JM…Isa et moi aidons Andre a monter sa tente et nous faisons la rencontre de Dorothée qui s’occupe de l’accueil au camping et qui par un incroyable hasard connais bien Andre et Paolo en bon italien, met tout de suite de l’eau a chauffer pour la Pasta : En effet, Andre était venu avec 2 Kg de spaghetti fraiches faites par un ami a lui et 5L de merlot...J’avais pour ma part pris du vrai bacon américain (que je me fais régulièrement ramené par l’intermédiaire de ma famille) que j’ai fais cuire pendant que Paolo faisait la Pasta…Et oui, les Français et les Italiens peuvent arriver a faire la cuisine ensemble sans tension ;o) Nous avons tous faim après ce long trajet et nous nous dépêchons de préparer la table tout en dégustant le merlot pour commencer l’apéro. En quelques minutes, et grâce a un vrai travail d’équipe, nous passons a table alors que nous voyons arriver Aodrenn avec son Bus sur le parking de l’école Verdon-Passion. Les étoiles commencent a sortir dans le ciel et le cadre est vraiment magnifique. Nous mangeons tous ensemble et buvons, un peu, puis beaucoup ;o) Nous discutons environnement et écologie comme souvent pour ma part quand je ne parle pas de Delta ou de musique. Dorothée nous explique qu’elle fait la saison ici (Elle est de chez nous, St Jeannet) par rapport a un projet pour protéger les abeilles. J’apprécie beaucoup ce moment tous ensemble, loin de tout mais aux milieux des choses importantes.
Le lendemain nous avons RDV a l’école un peu plus loin pour 10H mais comme JY et JM ne sont pas encore arrivés, on en profite pour aller faire un tour a l’atterro delta officiel. Il ne donne pas vraiment envie de s’y poser mais bon ca devra faire l’affaire. JY et JM nous rejoigne et nous retournons au RDV pour la navette. C’est Patrice qui gère l’école et la navette…Pas de galerie sur le 4X4 ni le Traffic mais on avait prévu des petits matelas en mousse et le temps de charger et sécuriser toutes les ailes, les harnais, les méduses, et de repartir les pilotes et le chien dans les 2 véhicules et c’est partit, en route pour le déco du Mont Denier…La montée est longue et le Traffic remplit a ras bord. Personne ne parle…la piste n’est pas super (pourtant il parait qu’elle a été refaite ;o)). Le Traffic doit nous laisser avant l’endroit ou le 4X4 arrive et nous finissons donc le trajet a pied pour aller récupérer les ailes qui sont un peu plus loin…mais pas encore au déco ;o( Il fait chaud et il me tarde d’être au déco pour commencer a monter l’aile. Pour le moment, je ne suis jamais allé voler sur un site avec l’accès aussi galère et j’espère que cela en vaut le coup…quelques minutes plus tard on arrive enfin au 4X4 et on commence a monter les ailes au déco qui n’est plus qu’a quelques centaines de mètre…La vue est sublime : Les gorges sur la gauche avec le lac en face et une longue crête qui surplombe le Mont Denier derrière. Le temps qu’on monte toutes les ailes au déco, certains des parapentistes qui étaient avec nous dans les navettes sont déjà en l’air. Ca monte pas très bien a part un peu de dynamique juste devant sur la crête…Aucun deltiste ne dit mot mais malgré le décor, on pense tous la même chose…tout ca pour ca ?! Enfin…On y est ! Les ailes se montent, Isa prépare les meilleurs sandwichs au jambon, camembert et tomates cerises que j’ai mange et prend plein de super photos avec Laurette qui fait sa première saison comme photographe professionnel et que nous venons de rencontrer dans le Traffic. Patrice fais des biplace en parapente en se reposant au sommet et Jasmine, comme a son habitude, court derrière tous les parapentistes qui décollent…
Vers 13H, Jean-Yves est prêt et va faire les honneurs, il a du courage de partir en premier ! Je me place après lui mais je ne peux pas décoller tout de suite derrière car le vent est carrément de travers…Heureusement peut être car je ne vois pas Jean-Yves prendre grand-chose. Quelques minutes plus tard le vent se re-axe et je décide de décoller quand même. J’ai chaud, Jean-Yves est en l’air et je n’ai pas envie d’attendre plus. Mais je n’ai pas envie de faire en tas non plus alors je pars sur la gauche et j’essaye de gratter le plus possible tout en gardant une bonne marge de sécurité…2 choses complètements paradoxale ;o) Je ne passe pas sous le décollage mais je ne prends pas plus d’une centaine de mètre. Aodrenn et Jean-Michel décollent ensemble presque dans la foulée et partent également sur la gauche mais ils y resteront car ils sont un peu plus haut…je vais passer au moins ½ heure a ‘tirer des bords’ devant la crête du déco, des fois au dessus et des fois en dessous pendant qu’Aodrenn enroule avec plus d’une vingtaine de vautours…je peste car je ne suis pas assez haut pour le rejoindre et je pris Eole pour qu’il soit en train de l’enregistrer avec sa Go Pro. Malheureusement, plus de batterie dans sa camera, il ne filmera que les quelques premières minutes de son vol…sans les vautours. Mais de la où je suis, ca a l’air merveilleux de voler avec tous ces rapaces ! Je vois Jean-Yves se poser dans le contre pente a cote de la piste de décollage ULM. Tout va bien. Paolo décolle enfin mais part sur la droite….Il a surement raison mais je m’accroche sur la gauche dans un thermik hache avec des cycles courts…Jean-Marie me dira plus tard, que j’ai bien fait car c’est moi qui leur ai balise le thermik du déco. Il décolle d’ailleurs a ce moment, puis c’est le tour d’Andre. Ca y est on est tous en l’air pendant qu’Isa est en train de redescendre avec Laurette dans le Traffic. Je vois Aodrenn se poser également…je ne comprends pas car en plus il ne parle pas en fréquence: il m’expliquera a l’atterro qu’il avait des problèmes de harnais et de radio. Paolo, Andre et Jean-Marie arrive donc a monter assez vite et du coup, c’est moi qui essaye de les ‘suivre’. Paolo, en suivant une bonne dérive, se retrouve rapidement sur la crête derrière nous et m’annonce du +1 en intégré. Je n’arrive pas a prendre ce thermik. Quelques minutes plus tard, il enroule avec des planeurs sur la crête pendant que Jean-Michel le rejoint et qu’Andre et Jean-Marie font le plaf (qui va monter toute l’aprèm). Apres 2 tentatives pour aller sur crête de derrière, j’y arrive enfin. Paolo et Jean-Michel sont beaucoup plus haut que moi mais je m’en fous car je suis enfin la ou je voulais être après 2H de vol ! Paolo part pendant un moment et je croise Jean-Michel une paire de fois sur la crête. Puis c’est Andre qui me rejoins et on se retrouve tous les 2 au plaf vers 2200. Andre nous signale qu’il a envie de partir se poser sur la base de planeur qui est a 7Kms de la ou nous sommes. Il a raison, l’atterro ne donne vraiment pas envi. Mais bon, je n’ai pas encore décidé d’aller me poser…on verra après…Paolo revient de l’autre bout de la crête alors que je viens de rentrer dans le thermik de la journée qui m’amènera enfin au Plaf. Jean-Michel et un planeur sont en dessous de moi et Paolo me rejoint dans le thermik qui va nous amener a 2500m. Son system Flarm marche très bien…les planeurs l’ont vus…Il décide a son tour de partir rejoindre Andre. Pour ma part, je suis venu pour le lac…je tire sur l’overdrive et je m’échappe en laissant Jean-Michel et le planeur…Je perds pas mal d’altitude (-3) dans la transition pour aller jusqu'à la Crète qui surplombe le lac mais je reprends tranquillement dans du +1…il n’y a plus rien à faire, même pas a vraiment enrouler tellement ca restitue bien a cette heure là. Et oui je me souviens maintenant du mail d’Edwin qui me parlait de son fameux vol de restitution ici jusqu'à la nuit ! Il aurait peut être fallu décoller plus tard mais c’est comme ca. Je suis presque au dessus du Lac avec Moustier en face de moi, et les gorges sur la gauche. Je lorgne sur l’atterro du Lac mais il y a encore pas mal de monde sur la plage…Jean-Michel se pose a ce moment avec les autres. Ils ont déjà récupéré Jean-Yves…Je continu donc vers les gorges et je dépasse le pont qui marque leurs entrée…C’est magnifique de voir ce paysage, les couleurs sont sublimes et le reflet du soleil dans le Lac a cette heure de la journée lui donne un aspect presque irréel ! Je ne veux plus aller me poser mais je suis fatigue, j’ai faim et il faut que je soulage ;o) Alors je profite de l’instant présent, je prends des photos, je films, j’enroule juste pour le plaisir…je suis encore a 2000m et j’ai de la marge…en fait, j’ai que ca car ou que j’aille devant le lac, ca tient…Je regarde la plage et l’atterro encore une fois…j’ai vraiment envi de m’y poser mais on a pas prévu les choses comme ca…Les autres ‘m’attendent’ a l’atterro officiel et j’entends que Paolo arrive a la base de planeur. Il est a 1400m en vertical de la piste…Allez, c’est l’heure de rentrer ! J’annonce en radio que je viens me poser et je commence a faire ma perte d’altitude…ca dure un moment car il n’est pas facile de descendre…surtout pendant l’approche ou des bulles me font reprendre ce que je viens de perdre. L’approche est un peu turbulente et j’ai les bras qui fatiguent car cela fait déjà 3 heures que je suis en l’air. Je me pose comme un papillon quelques minutes plus tard…Vite, il faut que j’aille p……
Je suis, comme souvent, le dernier à plier mon aile…j’essaye quand même de me dépêcher car il faut encore aller chercher Paolo et Andre. Le temps de repasser par la pente école pour réorganiser les voitures, je tombe sur Laurette et j’en profite pour lui demander les photos qu’elle avait prise au déco…Vu que c’est déjà la fin d’aprèm, je suggère qu’on se sépare en deux…un groupe Lac/Baignade et un autre récup ! Isa a bien méritée d’aller se poser dans le Lac !!! La récup, on s’en charge ;o) Le temps de dire au revoir a Jean-Yves qui doit reprendre la route et nous partons avec Jean-Marie qui n’a pas plus envie que ca de se baigner. Il préfère faire du Kite a Beauduc ;o) On ne sait pas ou on doit aller mais Paolo me donne l’idée d’utiliser le GPS de vol dans lequel j’ai la balise de l’atterro de la base planeur…Wow ! C’est beau la technologie quand ca marche…Arrivés là-bas, je comprends qu’ils ont eu envie de s’y poser…Quelle piste ! Un vrai boulevard américain a 8 voies…De retour a Moustier, on rejoint les autres au lac juste a temps pour une petite baignade…Pendant qu’Andre et Jean-Marie partent boire une bonne mousse…ou deux ;o) Nous retournons tous au Camping alors que le soleil commence a tomber…A peine arrive, rebelote, Paolo met de l’eau a chauffer. Au menu : Pasta et Merlot ! Le temps de prendre une petite douche et Paolo et prêt a mettre les pates a chauffer. Je m’occupe donc de vite préparer une sauce en puisant dans nos réserves et nous mangeons tous affamés par cette longue journée. Le repas est peu plus calme que la veille mais le rouge est toujours aussi bon et il vient presque a manquer. Dorothée qui nous avait rejoint avait du partir après ‘l’apéro’ car elle était invitée par un groupe de randonneurs pour manger un Couscous mais elle nous rejoindra plus tard pour la projection vidéo dans le Bus où on se remémore et se raconte les vols et les différentes anecdotes du jour tout en regardant les vidéos filmées pendant le vol par Aodrenn et moi-même…Nous somme tous épuisés et allons nous coucher au camping tout en admirant les étoiles avec Dorothée et Andre.
Dimanche matin, on prend la route pour aller voler à St Andre…les conditions s’annoncent pas mal du tout ! Isa, Paolo et moi dans le Kalifornia et Andre, Jean-Michel et Jean-Marie dans le Tourane. Arrivés au déco de St Andre, Jérôme est là et on fait la rencontre de 3 suisses avec des rigides…on discute un peu en montant les ailes quand on voit des ailes satellisés sur Maurel. C’est Marc, Claude et Christian (qui est un peu plus bas). Ils ont décollés de Bleyne avec Richard (qui a du se poser a Solehias) et sont en route pour Dormillouse. Paolo s’active et moi j’accuse le coup de mon vol de la veille, et surtout du Merlot des 2 derniers soirs. J’ai un peu de mal a me préparer et Paolo décolle bien avant moi. Etant donné la fatigue, je décide de rester en local…D’ailleurs Jean-Marie, Jean-Michel et Andre ont décidés de ne pas monter au déco et font visiter les ‘vaches’ du coin a Jean-Michel. Je décolle enfin, dans un bon cycle, et je prends du dynamique tout le long de la crête du Chalvet quand un petit peu avant les antennes je rejoins 2 des rigides dans un thermik…Je vais enrouler un petit moment avec eux…J’entends les autres en radio qui avancent vers Dormillouse, ils annoncent des plafs de 2800-3000. J’en suis loin ! Paolo est déjà sur cote longue…je n’y suis jamais allé mais bon…je ne suis pas en forme aujourd’hui. Je pars enfin en transition sur Maurel en prévoyant de partir par la suite sur la crête des Serres et le Pic de Chamatte si je passe et de me poser a la mure sinon…Mais en milieu de vallée, mon vario commence a bien beeper et j’enroule dans du +3-4 en intégré…2 planeurs me rejoignent. Un en dessous et un au dessus…j’ai du leur baliser le thermik ! J’arrive au barbule a 2800 je crois et je continu sur Maurel en perdant presque rien…La frustration est intense a ce moment : Ou je continu vers l’Est et je passe sur le début de la crête des serres ou je pars au Nord en direction du Grand Cordeuil où je ne suis encore jamais allé. J’ai tellement de marge que le choix est vite fais…’’Allez, au moins jusqu’au GC’’. Ca se passe bien, j’arrive Au GC comme si de rien n’étais et je reprends un thermik bien large, bien constant...Une montée d’adrénaline s’empare de moi et j’aimerai continuer vers Dormillouse…J’avais entendu que Christian était partis du GC a 2800 mais on a pas les mêmes ailes…je suis a 2700 environ et ca continu a monter dans du velours…je reste callé dans ‘l’olive’ comme dirait Gérard en attendant d’arriver au barbule mais le plafond a du monter car je suis a 2800 et ca continu…Je suis tout seul, comme d’hab ;o) et j’ai besoin de savoir où aller car depuis que je suis partis de Maurel, je suis en territoire inconnu. Je demande donc de l’aide en radio mais la fréquence est bien occupée ce jour là et je suis loin derrière. Paolo me confirme que je peux partir du Grand Cordeuil à mon altitude. Le seul hic est que je ne sais pas où c’est Dormillouse ;o) Je demande donc quelle balise il faut que je rentre dans le GPS. Paolo est un peu occupé a ce moment alors c’est Christian qui est bien plus loin sur la route qui me répond enfin...lui aussi il est tendu car c’est la première fois qu’il y va a Dormillouse. Je trouve enfin cette p….. de balise avec mes gros gants dans cette liste interminable qui se trouve dans le GPS : DOR246…Seulement le temps de faire tout ca, j’avais oublié que ca continuait a faire beep beep dans mon vario et je me retrouve dedans…Merde, c’était pas un thermik : Je viens de me faire pomper en douceur par un gros noir ! Je regarde le Vario, je suis presque a 3100 ! Le temps de faire un Go To/Enter sur DOR246, je tire sur la barre vers l’Ouest car c’est le dernier souvenir de bleu que j’ai. Je redescend enfin au barbule au bout de 5 secondes (c’est long dans ces moments) et je sors complètement du nuage au bout d’environ 15-20 secondes…Ouf, ca vient de faire beaucoup de choses a gérer d’un coup ! Allez, je contourne le nuage et je suis le GPS…Je me doute bien que c’est pas comme ca qu’on y va et Jean-Marie qui viendra me récupérer plus tard me le confirmera en m’expliquant qu’il y a des étapes a franchir et des plafs a faire a certains endroits stratégiques pour pouvoir y arriver…Mais pour le moment, je veux juste continuer la route en peu plus…J’entends que les autres commencent a s’inquiéter car il y a une méchante colonne qui développe là où ils sont. Je le vois au loin mais pour le moment, cela ne me concerne pas et je continu ma transition en passant au dessus de Thorame pour arriver sur Cote Longue, une grande crête orientée N/S toute blanche…je crois alors que c’est le fameux Cheval Blanc que j’identifierai plus loin en arrivant tout au bout de cette fameuse Cote Longue…elle porte très bien son nom car elle est sérieusement longue ! Je vais jusqu’au bout du bout…j’aimerai continuer mais je pense que je suis déjà allez trop loin…en tous cas tout seul ;o) Quand je regarde devant, je vois que le relief change et cela devient de plus en plus engagé…Je vois aussi cette énorme colonne développer de plus en plus qui n’est plus si loin devant moi ! Il est temps pour moi de faire demi-tour…C’est un sport ou la gourmandise peut couter cher…Je reviens donc en suivant la crête et elle est toujours aussi longue sur le retour et ca degeule bizarrement presque tout le long. Arrivé au bout de la crête, je me retrouve dans des fortes turbulences surement car je suis sous le vent mais mon vario beep un peu et j’essaye de reprendre car je vois que je ne passerai surement pas le Grand Cordeuil. A ce stade de mon vol, mon cerveau a du mal a tout analyser et je ne sais pas où me placer, où aller. Je ne reprends pas d’altitude et je fonce quand même sur le GC mais peut être trop tard et j’arrive trop bas, je longe donc la crête vers le petit Cordeuil mais ca monte pas…pas de thermik ni de dynamique…je suis tendu car a moins d’un miracle, il va falloir que je choisisse une vache et que je pose très bientôt. Je demande en radio ou est la vache officielle mais je ne la trouve pas…je ne panique pas mais je ne suis pas rassuré…J’essaye de gratter et je suis au niveau du petit Cordeuil. Je pense a passer derrière mais j’hésite…trop tard, ca ne passe plus ! Paolo qui a fait demi-tour a L’estrop et qui est sur le retour s’inquiète un peu et demande en radio où j’en suis…C’est Jérome qui est au dessus de Thorame Haute qui répondra pour moi car je suis trop occupé a ce moment : Je n’ai plus le choix...Je ne trouve toujours pas l’atterro de Thorame Basse alors je me choisis un terrain qui a l’air pas mal, en tous cas il est ‘grand’ et l’herbe n’a pas l’air trop haute. Je fais mon approche et je m’aperçois au dernier moment que le terrain que j’ai choisis est pas mal accidenté et pas plat du tout a part un petit plateau a flanc de ‘montagne’. Il faut que je change mon approche et que je pose plus court pour être tranquille ! Je fais donc quelques S en plus a la fin de mon approche ‘académique’ en ‘L’ et je me pose come un papillon sur le petit plateau ! J’apprécie ce moment intense en émotion ! Ce sentiment d’accomplissement d’avoir fait tout ca presque tout seul. Jérome posera quelques minutes plus tard dans l’atterro officiel de Thorame Basse qui est en fait a environ 300m de la où je suis !!! Apparemment je ne suis pas le seul a avoir eu des problèmes dans la vallée de Thorame. Je le vois se poser en contrebas dans ce grand champ tout plat et me dit que je suis vraiment trop nul ! Je préviens Nico, La mouette qui est au déco de pas trop trainer car ca développe énormément au Nord et je commence a entendre le tonnerre. Il me dit qu’ils voyent les éclairs dans la colonne ! Ok, ils sont au courant. Le temps de plier et de prendre quelques photos, Jean-Marie arrive pour nous récupérer ! Il assure vraiment ce Jean-Marie ! Sur le retour ils m’expliquent avec Jérôme mon erreur : ne pas choisir un champ vers le relief, plutôt vers la route car c’est en général plus plat etc. Il m’explique aussi qu’ils étaient inquiets avec Andre que je continu vers Dormillouse tout seul après un super vol la veille. Il m’enlève la frustration que j’avais depuis que j’avais fait demi-tour au bout de Cote Longue…j’avais vraiment bien fait ! On arrive a Aerogliss et Phillipe Leger, en entendant mon histoire, plaisante en me disant que ce n’est pas un GPS qu’il me faut mais un chien d’aveugle...Tout le monde présent est mort de rire et je lui réponds en rigolant que j’en ai déjà un ;o) Ce qu’il faut, c’est me teindre les cheveux ;o) Voila, je vous passe les détails de la récup pour les autres qui n’ont pas pus rentrés de Dormillouse a cause de l’orage. Disons juste que tout le monde était enfin couché entre 2 et 3 heures du matin…
Bon vent…Le Phoenix
PS : Un grand merci a Isa et Laurette pour une grande partie des photos…Les photos de vol arrivent très vite ;o(
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