Comme tous les ans au début de l’automne, Luc nous a invités a venir passer le weekend dans son chalet familial à la Colmiane pour profiter de ce site de vol peu commun. J’y étais allé l’année dernière pour la premier fois et j’avais trouvé cet endroit tout simplement magique. Le week-end est repoussé une première fois suite à une MTO pourrie. Celle prévue pour ce samedi n’est pas formidable non plus mais nous décidons de monter quand même voler avec Jean-Marie histoire d’une mise en bouche. Luc doit arriver sur place dans l’après midi. Nous arrivons vers 12H et le temps de passer par l’atterro et de monter au déco, nous sommes prêts en début d’aprèm. JM part en premier et j’entends en radio que son harnais n’est pas ‘attaché’ et puis plus rien. Je ne l’ai pas en visuel et il ne répond pas en radio ! Je panique un peu et je décolle précipitamment pour essayer de le voir. Je rentre dans un petit thermik sur la droite du déco, dans la combe (la pompe de service quoi) mais je n’enroule pas et me dirige vers l’atterro. Je suis en approche quand je vois son aile rangée sur le coté du terrain. J’essaye encore la radio et il me répond enfin…Sa radio s’était débranchée tout de suite après le décollage car il avait tout simplement oublie de fermer la fermeture éclair ventral de son harnais…Rien de grave quoi et du coup je me pose à merveille, soulagé par cette explication. Rien de grave au demeurant, c’était censé être un vol de mise en bouche donc tout va bien. William est la aussi et je fais la connaissance de Jacques Bersia ! Frantz est la aussi ! Il m’explique qu’ils font des biplace découverte pour plein de jeunes tout le weekend. Il me propose une bière et on discute un peu…Luc arrive entre temps et je mets encore une plombe a plier mon aile ;o) William me remonte gentiment au déco pendant que JM part avec Luc et Jacques au chalet.
Malheureusement, la majorité des pilotes prévus à l’origine n’ont pas pu venir à cause du report et nous nous retrouvons donc à 5 dans un chalet immense avec beaucoup trop de vin et de nourriture. Au menu : Grillades (Cotes de bœuf, merguez/saucisses, côtelette d’agneau), plusieurs méga-salades de touts types préparées par Luc, du fromage, et une énorme salade de fruits préparée par Jacques. Mais d’abord, il faut préparer les braises ce qui nous donne une bonne occasion de faire l’apéro et de commencer a vider le surplus, William me fait gouter les merveilleux petits gris qu’il a ramassé l’après-midi à coté de l’atterro et Jacques nous pose la devinette du Goeland : le traquage mental commence alors : Pourquoi est-il déprimé après avoir goûté le Goéland ?! Le repas est un régal, le vin coule, d’abord un petit vin bien fruite très agréable puis un Brouillis particulièrement bon et nous sommes passés au ‘Casa de la Ermita Crianza’ de 2002 que j’avais gardé sous le coude pour des ‘amateurs’. Je dois dire que c’était la bonne occasion car il fait l’unanimité…à en regretter de ne pas avoir sa petite sœur…voir sa grande ;o) Je crois qu’on est arrive a tomber le stock à part le champagne que Jean-Marie avait emmené car on l’avait oublié au frigo ;o))
Le dimanche matin, Richard et Martine nous rejoignent au Chalet et le temps de boire un dernier café et de réorganiser les ailes nous partons avec ma voiture et celle de Richard pour éviter de laisser des voitures au déco. On passe prendre Leo qui est arrivée à l’atterro officiel au Soun Dalpras et c’est partit. Ca a l’air plus instable que la veille au niveau MTO mais ca commence déjà a développer. Pas de risque d’orage mais ca ce couvre assez tôt. Nous arrivons donc au parking des lacs des 1000 Fonds avec le Pic du Veyosq qui surplombe le déco. Nous ne trainons pas trop pour nous préparer et William qui fait aussi du parapente mais qui ne vole pas aujourd’hui (son aile est en révision) accompagne Leo au déco pour la briefer vu que c’est la première fois qu’elle vole ici…
Le temps de manger un bout et Richard ouvre le bal, suivit tout de suite par Jean-Marie. Je suis derrière, prêt a décoller mais le vent passe travers gauche et m’oblige a attendre. Les autres n’ont pas l’air de trouver grand chose en l’air…Un petit cycle déclenche et le vent se re-axe suffisamment pour que je décolle et je m’aperçois que Richard et Jean-Marie sont déjà au tas. Putain ! Moi non plus je ne trouve rien ! Pas un bip en chemin et arrivé au pied de la Balma de la Frema, la ou ils font de l’escalade, je me résous a ouvrir mon harnais pour aller poser. Je suis à environ 150m sol quand Richard me dit en radio de m’accrocher car ca peut repartir vers l’entrée du col de la Colmiane. Je temporise donc quelques secondes de plus quand ca commence a beeper au dessus d’une maison en construction! Merci Richard !!! J’enroule dans un petit +0,5 pendant quelques longues minutes. Je n’y crois même pas ! Mon harnais est toujours ouvert car le relief n’est pas si loin et je ne veux pas prendre de risque donc je dois rester en bordure du thermik et je m’applique. Je reprends 100m, puis 200m et ca commence a s’accélérer mais je reste prudent car je ressens des petites turbulences (surement à cause d’en effet venturi venant du col). Je suis maintenant dans du +1,5 intégré et je vois la Balma de la Frema de plus en plus proche. Ca y est, je dépasse légèrement l’altitude du Pic, je suis dans les barbules, je suis au plaf ! Luc qui fermait le bal et avait décollé pas longtemps derrière moi et toujours vers le déco, vers le Pic de Veyosq. Je suis a environ 2200m je crois, bien au dessus du Pic ; je préviens Luc et je pars en transition vers le Sud, vers la station de ski de la Colmiane, mais surtout vers le Cayre Gros et que je n’avais pu me faire l’an dernier. Je traverse sans trop perdre d’altitude. J’aperçois alors des rapaces qui enroulent en milieu de vallée et c’est tellement doux en l’air que je prends le temps de les regarder un moment…
J’arrive au dessus du déco parapente ou je reprends une petite bulle et je refais le plaf tout en continuant vers le Cayre Gros quand on me prévient en radio que je vole depuis quelques instants avec un très gros rapace. Je pense d’abord à une blague puis je me fais doubler assez rapidement par la gauche par un oiseau énorme que je ne reconnais évidement pas, mais ce n’est pas grave car avec un peu de chance, la camera a du le filmer ;o) En fait, Nico, qui était passé nous dire bonjour, m’apprendra à l’atterro que je volais avec cet oiseau depuis le dernier thermik que j’avais choppé au dessus du déco parapente. J’arrive enfin au Cayre Gros et je continue vers le Sud jusqu'à ce que je me souvienne que nous avions prévus de rester dans le ‘bocal’. Si je continue plus loin, il y a de fortes chances que je doive me poser dans la vallée du Var et voila la récup…Alors je fais demi tour, et arrive au Cayre Gros, je pars au Sud Ouest en suivant la crête qui conduit au Mont Viroulet. En écoutant les conseils de Luc, je ne dépasse pas la fin de la crête et je décide de partir vers le Nord, vers les balles ravines rouges qui me narguent de l’autre cote de la vallée. Je me fais descendre dans du -3,5m tout le long et mes projets de repasser par le déco pour essayer de me faire le Pic de Veyosq par la suite tombent a l’eau. J’arrive niveau crête entre le déco et l’atterro. Je suis content de mon vol et je décide qu’il est temps d’aller me poser. Je fais mon approche un peu haute et je vais finir par bouffer le petit terrain. Ca se termine bien, avec Jacques qui m’attend avec le caméscope. ‘’Alors, l’homme qui a vole avec les goélands !’ me lance-t-il…Ha ! Encore cette p….. de devinette ! Elle aura rythmée le weekend ;o) Tout le monde est maintenant à l’atterro, il ne manque plus que Luc qui ne tarde pas a se poser. J’en profite pour aller chercher Jasmine et les bières qui étaient restées au chalet ;o)
Le temps passe, Frantz et ses potes continuent a faire des biplaces, nous on plis les ailes en buvant une bonne bière fraiche, Leo prend des photos, William joue avec son avion radiocommandé et Nico aide Luc a régler son aile qui tire a gauche…Un dimanche entre libéristes en gros. Le temps de repasser au chalet prendre les affaires, faire un coup de rangement etc. et de se dire au revoir, ce n’est pas sans une certaine mélancolie que je reprends la route avec JM au moment du coucher de soleil…Merci Luc pour ce merveilleux weekend…
Bon vols et bon vent…Le Phoenix
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